La multiplication des gestionnaires de paquets nuit à Linux !
J’avais à installer, ce soir, PyCharm sur une Ubuntu Desktop 18.04 LTS. En allant sur le site de l’éditeur, j’ai pu lire qu’il fallait utiliser snap, le nouveau gestionnaire de paquets proposé sur Ubuntu censé être universel, en parallèle à apt, pour que l’IDE Python puisse s’installer simplement !
Chaque distribution Linux a toujours cherché à se démarquer de ses concurrentes en proposant un système de gestion de paquets spécifique. Sur Mandriva, c’est urpmi ; sur CentOS / Red Hat, yum ; sur Fedora, dnf ; sur Suse / OpenSuse, zypper ; sur Gentoo, emerge ; sur Arch / Manjaro, pacman ; sur Debian / Ubuntu / Mint, apt ; etc. Et maintenant snap !
Cet hiver, Linus Torvalds dénonçait en creux l’atomisation du bureau Linux : GNOME, KDE, Xfce, MATE, Cinnamon, LXDE, LXQt, … J’en passe et, sans doute, de bien pires ! A défaut d’inventer le fil à couper le beurre, forker semble être le nouveau genre linuxien. Tant d’énergie pour rien ou presque…
Il va falloir que quelqu’un m’explique l’intérêt à disposer de 8 gestionnaires de paquets différents. Cela me rappelle les propos d’Antoine Sanguinetti, s’interrogeant sur l’opportunité de disposer d’un arsenal nucléaire susceptible de détruire plusieurs fois la planète. Autrement dit, quel intérêt y-a-t-il à mobiliser autant d’informaticiens à des développements redondants ?