Fedora pourrait-il exister sans Red Hat ?
L’éditeur du blog Renault sur Fedora-fr.org qui fait un boulot formidable dans la communauté francophone associé au projet Fedora m’a adressé un commentaire, suite à la publication d’un des mes articles sur Linuxfr.org. Il me disait ceci :
« Il me semble gonflé d’affirmer ainsi que Fedora, OpenSuse ou CentOS disparaîtraient si les entreprises derrière tombaient.«
Je suis tombé sur la page des contributions apportés par Red Hat et 90 de ses développeurs au projet Fedora. La question que je me pose est de savoir si Fedora pouvait exister sans les 90 développeurs apportés par Red Hat. Et concernant CentOS, je me souviens que le projet était à l’arrêt jusqu’à ce que Red Hat décide de le reprendre en main en 2014. J’ai d’ailleurs un peu de mal à saisir l’intérêt de Red Hat à maintenir et Fedora et CentOS.
Pour revenir au fonctionnement de Fedora, le rôle de Red Hat est rappelé ici, je cite : « Tout d’abord il y a le FPL (Fedora Project Leader) qui est le dirigeant du conseil et de facto le représentant du projet. Son rôle est lié à la tenue de l’agenda et des discussions du conseil, mais aussi de représenter le projet Fedora dans son ensemble. Il doit également servir à dégager un consensus au cours des débats. Ce rôle est tenu par un employé de Red Hat et est choisi avec le consentement du conseil en question. » Le coordonnateur de la communauté Fedora est aujourd’hui Brian Exelbierd, embauché chez Red Hat en 2013.
Le budget de Fedora pour 2018 est d’un montant de $224210.58. La part de la participation Red Hat s’élève à $196000.00, soit 87.4% du total des recettes. C’est peu en regard des salaires versés aux 90 développeurs mobilisés par Red Hat sur le projet Fedora. En France, le coût salarial annuel pour 90 développeurs d’expérience à plein temps serait environ de 5.7 millions d’euros. Sans doute, ne sont-ils pas mobilisés à 100% de leur temps pour travailler autour de Fedora !