Très cher Dada…
J’ai lu ton commentaire avec intérêt, très cher Dada, sur une instance Mastodon. En préambule, j’observe que ta réaction épidermique manque quelque peu d’argumentation. Sache que je ne t’en veux même pas. On est toujours le con de quelqu’un.
La 1ère observation que je voudrais te faire, c’est que tu as parlé de Mageia dans ton blog la dernière fois en 2012. A l’époque, il s’agissait de Mageia 2. Nous en sommes à Mageia 6. Or, j’ai eu à travailler récemment chez un client sur Mageia 6. Je n’ai pas trouvé que les paquets de la distribution y étaient particulièrement frais. Et s’ils étaient frais, alors c’était un peu à l’image du poisson d’Ordralfabétix. MariaDB et PostgreSQL ne se donnent même plus la peine de fournir des dépôts ou des paquets pour Mageia, alors que les dernières versions de leurs logiciels sont disponibles pour Debian, Ubuntu, CentOS, Fedora, SUSE et openSUSE.
J’ai completé mon billet en comparant le nombre de paquets présents dans les dépôts de Fedora et de Mageia. C’est édifiant ! Il s’agissait de montrer que le projet Mageia avait du plomb dans l’aile.
Sans doute, ta réaction épidermique est liée au fait que Linux, pour toi, se limite à Debian. J’ai vu d’ailleurs que tu en parlais beaucoup dans ton blog. Et, comme tu le sais, Debian Stable n’est pas fraîche. Même Google a décidé d’utiliser une version Testing pour sa production. Quant à Ubuntu, ils prennent les paquets de la version SID qu’ils gèlent et Canonical débogue, en remettant son travail dans le pot commun. Debian-Ubuntu, c’est devenu un peu l’histoire de la poule et de l’oeuf ! Ta réaction, pour tout te dire, ne me semble pas empreinte d’une grande rationnalité. Car il faut manquer singulièrement de lucidité pour aller comparer le processus de développement d’une distribution comme Debian avec celui de Mageia, qui n’a pas spécialement aujourd’hui la qualité d’une version « serveur ». Mon billet n’avait rien d’une attaque envers Debian. Il y aurait beaucoup à dire sur ce processus d’identification de certains libristes à une distribution Linux qui les empêche souvent de réfléchir quant au sens de ce qu’ils lisent. Je pense que tu n’as pas bien compris ce que j’ai écrit au point où je me suis même demandé si tu n’en étais pas resté à la lecture du titre. Nous sommes dans la République des corps gras. ;+)
Très cordialement !
Denis, homme libre et diseur de conneries ?!
Addendum au 14/4/2018
Je pense que la tonalité de mon billet aurait été fort différente si j’étais tombé sur cet échange en 1er.