Le downvote et la victoire de l’intolérance !
29 août 2018
Il y a quelques temps, j’ai décidé de ne plus contribuer à un des agrégateurs où j’avais été invité par quelqu’un qui s’est peu à peu révélé comme un véritable donner de leçons. Aujourd’hui, j’ai tout simplement décidé de ne plus le lire.
Le 29 mars 2018, l’un des administrateurs de l’agrégateur écrivait ceci : « Il est préférable d’être bienveillant, certainement pas décourageant et surtout pas humiliant. Le vote négatif a de grandes chances d’être vécu par l’auteur de l’article comme un jugement par ses pairs. Introduire le vote négatif […], c’est laisser la possibilité (et prendre la responsabilité…) qu’un auteur se sente découragé et rabaissé. » A l’époque, il avait raison.
La police de la pensée
Et puis, il y a deux jours, j’ai vu arriver des votes négatifs associés à une publication. Vous pouvez mettre des votes négatifs pour cause de Spam ou de Hors Sujet. Pire, pour les commentaires, les éditeurs de l’agrégateur ont ajouté des votes négatifs pour Troll et Incorrecte (attention à l’orthographe les gars !). Bref, à l’image de ce qui se fait déjà ailleurs, Les administrateurs ont permis à leurs colocataires de s’ériger en une nouvelle police de la pensée. Oubliées les bonnes intentions affichées ! La singularité de cet agrégateur aura vécu. Paix à son âme engloutie !
Alors, il faut changer ce peuple consumériste !
Je vous incite à lire le commentaire publié par Cyrille sur son forum consécutif aux propos d’un des administrateurs de l’agrégateur sur l’actuel niveau de contribution aux projets Open Source. Le créateur de ce qui est devenu une place de lynchage public – dans un propos excessivement caricatural – y oppose le bête consommateur à la géniale « communauté » des créateurs. Deux remarques. Sans consommateur, il n’y aurait pas de logiciel Open Source. Et les projets qui périclitent oublient les utilisateurs et leurs usages ! J’avais évoqué la bêtise des développeurs de Devede à ne plus mettre à disposition de version Windows de leur excellent logiciel. La 2e remarque, c’est qu’il fait un contre-sens sur le moteur du logiciel libre. Le fait communautaire est un leurre. Le logiciel libre et Linux appartiennent aux marques, aux sponsors et aux fondations, sans lesquels rien ne serait possible. L’Open Source est avant tout un modèle économique, un moment de l’économie de marché.