Ces libristes peu partageux
Je n’ai jamais eu aucune illusion sur l’espèce humaine et les libristes en particulier, sur leur insignifiance qui ne déroge pas aux lois de l’espèce et du moment.
Ce qui amène un « libriste » à passer du temps à coder, à contribuer, à participer à un forum, à un agrégateur ou à un portail, ce n’est certainement ni son idéologie, ni ses représentations. Il suffit d’ailleurs de lire les articles pleurnicheurs sur l’état du logiciel libre, sur les méchantes GAFAM ou bien sur ses états d’âme pour comprendre que la seule chose qui intéresse le libriste, c’est avant tout sa petite personne, son business. Et quand il écrit, c’est souvent pour parler pour ne rien dire ! Je me souviens de ce grand spécialiste du RPM auquel j’avais demandé de me fournir de l’information quant au processus de création des paquets par des exemples concrets. Il m’avait répondu très aimablement qu’il existait de très nombreux tutos. J’aurais pu évoquer encore ce contributeur supposé au noyau Linux qui me demandait de lui payer une prestation pour me montrer comment contrôler les sorties de paquets associés aux process. Eh oui, le libriste n’est pas prêteur et ce n’est pas là son moindre défaut ! De manière générale, je suis atterré par le peu de tutos de qualité dans la blogosphère française des sysadmins patentés, toujours prompts à défendre en mode pétitionnaire la veuve et l’orphelin derrière leur pseudo-anonymat de pacotille.
J’ai, pour ma part, toujours partagé mes connaissances. Je suis un partageux dans l’âme. J’ai toujours essayé de produire des tutos pour guider les utilisateurs sur les logiciels libres et propriétaires qui jonchent ma vie personnelle et professionnelle. A l’heure de l’hyper-connexion, les libristes ont conservé leur capacité à brailler parfaitement intacte, là où il nous faudrait collectivement nous mettre au service des utilisateurs, de la nécessaire protection de leur vie privée. Où sont les guides d’hygiène numérique qui permettraient à nos familles et nos entreprises de mieux utiliser les technologies numériques à moindre coût et/ou de recouvrer de la souveraineté ?