FLoC : exploitation de l’historique Chrome par Google
J’ai regardé la part de marché des navigateurs fondés sur un « noyau » Chromium (Google Chrome, Microsoft Edge, Opera, UC Browser). Elle était en janvier 2021 de près de 75%. Firefox, quant à lui, est passé à 3.6%.
Face aux bloqueurs publicitaires, aux outils déjouant les techniques de prises d’empreintes, Google entend d’ici 2022, avec son initiative FLoC (Federated Learning of Cohorts)/TurtleDove utiliser l’historique du navigateur sur 7 jours glissants pour profiler l’internaute et lui délivrer des publicités correspondant à ses visites. L’originalité dans ce monde atomisé est d’identifier les comportements grégaires, afin d’établir des groupes cibles et de minimiser la débauche d’énergie consacrée au ciblage individuel. Le géant du Web américain présente cette technique comme étant moins personnelle, moins intrusive. Vous l’aurez compris : c’est évidemment totalement mensonger. La force des marketeux est de nous raconter de belles histoires.
L’alternative au pillage de vos données personnelles : Firefox
La solution consiste à utiliser Mozilla Firefox, un autre navigateur conçu pour l’internaute, et non pas, comme entend le faire Google, pour l’annonceur. Cette API visant à l’exploitation de vos données de navigation sera bel et bien présente dans Chromium. Le fait qu’un logiciel soit Open Source ne constitue pas une garantie quand le porteur du projet s’appelle Google.
Le silence de la CNIL
Madame Marie-Laure Denis, présidente de la CNIL, ne s’est toujours pas positionnée sur le FLoC proposée par Google.
Billet écrit le 21 mars 2021