Données personnelles de nos enfants : le bel exemple allemand !
Le Länder de Hesse vient de bannir les SaaS de Microsoft, Google et Apple de ses écoles. Rappelons que, depuis le vote du Cloud Act en mars 2018, l’administration américaine peut récupérer toutes les données stockées sur des serveurs de sociétés de droit américain, y compris lorsqu’ils sont hébergés à l’étranger. Cette loi instituant le principe d’extra-territorialité va à l’encontre de toutes les règles du droit international.
Les SaaS des GAFAM ne sont pas les seuls concernés par la fuite de vos données personnelles. L’utilisation de Windows 10 sans pare-feu correctement configuré, de Google Chrome fait prendre des risques considérables à vos activités et à vos emplois lorsque vous agissez dans des secteurs fortement concurrentiels. Les données ne sont pas collectées par hasard. Elles permettent aux Etats-Unis d’asseoir leur domination économique sur un monde dépendant de plus en plus du numérique.
En France, l’Assemblée Nationale et les députés de LaREM ont récemment rejeté un amendement donnant la priorité au logiciel libre dans l’Education. Depuis 2003, le ministère de l’Education a signé une convention dite de coopération avec Microsoft permettant de disposer de prix préférentiels pour les établissements scolaires, les élèves et les enseignants. En 2016, sous François Hollande, l’éditeur a mis gracieusement à disposition sa suite Office 365 aux établissements volontaires dans le cadre de la mise en oeuvre des ENT. Il serait temps que les élus de nos départements et de nos régions fassent valoir leur prérogative pour mettre un terme au pillage des données personnelles de nos enfants dans les collèges et les lycées.