Que faire en cas d’usurpation d’identité numérique ?
On voit de drôles de zozos sur Internet. Au départ, je pensais que la concentration de timbrés dans les réseaux sociaux était sensiblement identique à celle de la société. Il peut arriver qu’il y en ait une poche ici ou là, notamment quand il s’agit de parler du logiciel libre et de Linux. Ces fous furieux nous font collectivement un tort considérable ! D’ailleurs, j’incite les équipes qui hébergent et modèrent les contenus à reprendre la lecture des lois française et notamment celle de la LCEN de 2004. Je vous incite même à tenter de respecter les lois afin d’apurer vos sites de toute cette armée de tarés. Nous nous en porterions mieux collectivement ! Pensez, au moins, à conserver les logs de connexion. Vous y êtes tenus par la loi.
La loi LCEN de 2004
Je voudrais notamment leur rappeler l’article 6-III-2 de la loi LCEN de 2004, je cite : « Les personnes éditant à titre non professionnel un service de communication au public en ligne peuvent ne tenir à la disposition du public, pour préserver leur anonymat, que le nom, la dénomination ou la raison sociale et l’adresse du prestataire mentionné au 2 du I, sous réserve de lui avoir communiqué les éléments d’identification personnelle prévus au 1. » Autrement, nos braves gaillards qui s’inscrivent sont tenus de fournir leur véritable identité aux hébergeurs du service. Cela signifie que les équipes rédactionnelles doivent connaître l’identité des éditeurs de contenus. Quant à l’article 6-VI-2, il stipule : « Est puni d’un an d’emprisonnement et de 75 000 EUR d’amende le fait, pour une personne physique ou le dirigeant de droit ou de fait d’une personne morale exerçant l’activité définie au III, de ne pas avoir respecté les prescriptions de ce même article. »
Derrière la vitre teintée d’une voiture allemande
Être derrière un écran et utiliser un pseudo fait croire, à certains faibles d’esprit, d’être invisible aux yeux du monde entier, à la manière d’un conducteur d’une BMW, derrière des vitres teintées, qui roule à 200 km/h sur autoroute. Or, des traces, nous en laissons partout. Nous laissons des adresses Ip, à l’occasion d’un commentaire dans un blog sous une fausse identité (1), indiquant clairement l’emplacement à partir duquel nous sommes connectés. Chez certains, cette obsession de l’anonymat sur Internet les amène parfois à usurper l’identité numérique d’une personne décédée. C’est évidemment extrêmement choquant… Totalement amoral ! La question se pose de savoir quels sont les biais psychologiques et cognitifs qui donnent à ces timbrés un sentiment de sur-puissance, retranchés derrière leur écran et leur pseudo. Il peut y avoir derrière l’utilisation de pseudos des activités partiellement ou totalement illicites. Je pense que c’est un devoir citoyen de signaler ce type de comportement délictueux auprès des familles et des gens dont on a sciemment usurpé l’identité numérique ou celle d’un proche.
Déjà, effectuer un signalement
Vous pouvez, si vous n’êtes pas directement concerné, effectuer un signalement sur la plate-forme PHAROS. Mon seul regret est que ce site ne propose pas le cas de l’usurpation d’identité. Un numéro unique est automatiquement affecté à votre signalement.
L’artillerie lourde
Si vous êtes directement concerné par l’emprunt de votre identité numérique, alors vous pouvez déposer une pré-plainte en ligne via un formulaire Internet mis à disposition par le Ministère de l’Intérieur.
(1) Jean-Pierre Rouves de Bordeaux / Tauriac, par exemple