Une blogosphère à l’état gazeux
La blogosphère bouge encore à la manière d’un centenaire en train de danser le twist ! Pour faire simple, elle est en train de s’éteindre à la manière des dinosaures, après que la météorite des réseaux sociaux s’est abattue sur le Net à la fin des années 2000. Lorsqu’en 2010, j’écrivais que la blogosphère n’en finissait pas de mourir, je pointais déjà le tropisme des usagers de l’Internet et des zinfluenceurs à se téléporter sur Facebook et Twitter. Le phénomène s’est encore accéléré avec Instagram et surtout Youtube. En 2010, le Youtubeur n’existait pas encore ! Une fois de plus, j’avais sans doute eu tort d’avoir raison trop tôt. ;+)
La flemme
Si je reste et resterai un blogueur dans l’âme, je suis obligé de constater que nous sommes entrés dans une crise des vocations. En plus du développement des réseaux sociaux, globalement, les blogueurs sont devenus de gros flemmards. Rendez-vous compte : cela faisait 1 mois que Nicolas n’avait pas produit le moindre billet ! ;+) La flemme s’est également étendue à la blogosphère technique, où les blogueurs en sont réduits, faute d’inspiration, à nous parler de leurs états d’âme dont nous n’avons strictement rien à faire !
Les moufles
Le 3e facteur, je le crois très sincèrement, c’est que les jeunes générations ont quelques difficultés majeures à coucher sur le papier leur absence manifeste de pensée structurée. Cette problématique me semble étroitement liée à des insuffisances graves dans le maniement de la langue française. Truffés de fautes d’orthographe et de grammaire, les textes publiés sont parfois difficiles à comprendre ! Du coup, dans le domaine informatique, certains d’entre eux écrivent directement en anglais pour s’assurer accessoirement de plus de visibilité et d’une plus grande compréhension de texte.
Le buzz
Et puis, il y a les algorithmes des moteurs de recherche qui privilégient l’écume des jours et la pensée mainstream de médias à forte audience. Le buzz s’est substitué à la pensée complexe. Du coup, nos contenus sont de moins en moins accessibles à partir des pages de recherche proposées par Bing et Google. Cela ne nous incite pas franchement à écrire davantage. Le souci dans ce magma, c’est que, pour être lu, il faut produire toujours davantage !
La haine
Je finirais par une note plus personnelle. Ce qui peut conduire, comme Fred et quelques autres, à lever le pied, c’est l’agressivité des commentaires – surtout dans les réseaux sociaux – dont nous faisons l’objet systématiquement à chaque fois que nous exprimons un point de vue personnel qui s’oppose à la beaufitude ambiante la pensée dominante véhiculée dans les réseaux sociaux par tout un essaim de baltringues.