Lorsque je bloguais en 2005…
J’ai passé une journée difficile, entièrement consacrée à la mise en place d’un cocon sémantique sur mon offre de formations. C’est long. Pointilleux. Pour tout dire, extrêmement pénible ! Et je ne sais pas sincèrement si, à l’échelle d’une entreprise unipersonnelle comme la mienne, le jeu en vaut la chandelle. Un remake de David contre Goliath ?
Octobre 2005
Alors, pour me détendre, j’ai pris le temps de relire mes premiers billets, écrits en octobre 2005. A l’époque, j’étais un militant. Un militant du logiciel libre, de la liberté. Je le suis resté. Un militant anti-Sarkozy aussi. Mon opposition au ministre de l’intérieur de Jacques Chirac était telle que je n’avais pas hésité à transformer ce blog en un espace de combat politique. J’étais à l’époque engagé au PS.
Sur la forme, maintenant. J’écrivais alors des textes extrêmement courts qui s’apparenteraient aujourd’hui à de simples commentaires, voire à des tweets. Je n’y mettais aucune image. Les images que vous y verrez, je les ai remises cet après-midi. Je n’y mettais aucun lien, sauf lorsqu’il s’agissait de commenter un article de Zdnet ou d’ailleurs. En dofollow.
Attention au couscous !
Je n’ai plus aucune statistique d’audience de cette époque. A vrai dire, je ne sais même pas si j’étais lu. J’écrivais pour mes stagiaires. Vite et bien. J’écrivais avant tout pour moi, pour me souvenir. Ce site est ma mémoire. Il y avait là beaucoup de fraîcheur, beaucoup d’insouciance. Je les ai perdues. Les algorithmes de Google nous entravent. Aujourd’hui, quand j’écris, je pense comme Maggie : I want my money back. Hypothétique. Je regarde le nombre de pages vues. Je mets des ancres, des tags, des titres à mes images et à mes liens, des métadonnées. Le sens naît du lien, paraît-il. Oui, mais lequel ? Et si je me trompais ? Et s’il fallait arrêter tout ça ? En finir avec le blogging ? Ou alors…
Je suis à un carrefour où je me pose la question de l’abandon pur et simple de cette forme de communication ! Écrire, oui ! Des livres… ce serait bien mieux en termes de notoriété. Il y a quelques minutes, je parlais à un de mes clients, évoquant ma lassitude à consacrer autant d’énergie à tout ce barnum, à la construction d’une visibilité sans réel retour sur investissement. Je lui faisais part de mes doutes du moment. C’est le printemps, la montée des hormones ! Et comme le dit ma petite Emma, « attention au couscous » !