L’utilisation de Google Chrome disqualifie l’expert en sécurité.
Google a comme modèle économique le pillage de vos données personnelles. Mais, utilisé en entreprise, ce navigateur est, du fait des lois américaines, un outil d’intelligence économique inégalé au main de la NSA. C’est le 1er flic de l’Internet.
Les entreprises américaines sont soumises au Cloud Act (après la loi FISAA de 2008 et le Patriot Act de 2001) censé se limiter aux seuls citoyens américains. Le souci est qu’elle institue le principe d’extra-territorialité. Faut-il être à ce point naïf pour croire un instant que les autorités américaines, avec ce dispositif, s’en tiennent aux seuls citoyens américains ? Autre question : qui fournit les certificats de chiffrement et de déchiffrement lorsque vous utilisez les services Google ? Google, lui-même.
Après que nos nouveaux experts en sécurité se gargarisent de pentests spectaculaires et très inutiles du fait qu’ils sont fondés sur d’anciennes failles de sécurité, certains d’entre eux en fils putatifs de Madame Michu préfèrent l’utilisation de Google Chrome à Firefox. Faut-il leur parler des containers ou de la gestion des cookies sous Firefox, qui, avec quelques extensions bien senties, vous évitera un pillage en règle de vos données personnelles ? Pour Chromium, ce n’est guère mieux. Il n’y a pas plus sot que quelqu’un refusant de voir la réalité. Il préférera toujours la nier pour justifier l’injustifiable, pour éviter de penser l’impensable. Je tiens à préciser que je n’ai rien contre Madame Michu.
Pour faire court, il est impossible de se revendiquer expert en sécurité et choisir Google Chrome comme navigateur dans son quotidien. C’est un peu comme si un médecin allait vous opérer sans se laver les mains après avoir amputé un patient atteint de la gangrène.