Continuer – ou pas – à utiliser Kaspersky ?
Je n’ai jamais utilisé d’intercepteur viral. En revanche, j’ai toujours vérifié mes fichiers téléchargés à l’aide de scanners antivirus tels que ClamWin ou de services en ligne à l’image de Virustotal. J’utilise surtout, à des fins de vérification ou d’éradication de virus à froid, Kaspersky Rescue Disk. En revanche, je n’ai jamais employé le scanner antivirus à chaud, Kaspersky Virus Removal Tool. Kaspersky est une des toutes meilleures solutions antivirales au monde.
J’ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi les administrations, collectivités et entreprises françaises n’étaient pas en capacité de se greffer sur un projet Open Source tel que ClamAV, pour développer un intercepteur souverain concurrent à celui des sociétés commerciales. La plupart des antivirus gratuits ont comme modèle économique le pillage de vos données d’utilisation.
Dans un avis du 2 mars, l’ANSSI déconseille de désinstaller les logiciels fournis par Kaspersky sans l’assurance de solutions alternatives de même qualité. Elle conseille surtout de diversifier ses outils en matière de sécurité informatique ou cybersécurité. Je cite :
« Dans le contexte actuel, l’utilisation de certains outils numériques, notamment les outils de la société Kaspersky, peut être questionnée du fait de leur lien avec la Russie. A ce stade, aucun élément objectif ne justifie de faire évoluer l’évaluation du niveau de qualité des produits et services fournis.«
Pour ma part, je ne crois pas qu’en plein cœur de cette tourmente, il faille brutalement changer de stratégie et de produits. La compétence ne se construit pas sur un coup de menton. Pour rappel, le déséquilibre provoqué par un changement brutal dû à nos émotions, nos indignations et des peurs incontrôlées peut finir par engendrer le chaos.