La fibre optique en 2020 dans nos villages eurois
Nous aurons la fibre optique dans notre village de Saint-Eloi-de-Fourques en juin 2020. La commercialisation devrait commencer en septembre 2020. Bien.
J’ai demandé au chef de projet en charge du déploiement de la fibre sur le territoire quel serait le débit dont nous disposerions. Il m’a parlé d’un maximum de 100 Mbits. C’est mieux que rien, me direz-vous. Les alternants que je formais la semaine dernière sur Linux m’expliquaient qu’ils disposaient déjà d’un débit compris entre 400 et 600 Mbits. Autrement dit, nos campagnes euroises vont continuer de perdre en attractivité vis à vis de l’hyper-connexion des villes, malgré les millions d’euros investis par nos collectivités. Entre 4 et 16, il y a 12 Mbits. Entre 100 et 400 Mbits, il y en a 300 !!! C’est juste 25 fois plus.
Notre société est en train de s’organiser autour du numérique. Les institutrices nous expliquaient que les pères de famille en étaient réduits, pour satisfaire leur sinistre addiction aux jeux vidéo, à utiliser leurs propres enfants scolarisés en CM1-CM2 comme partenaires de jeux interdits au moins de 12 et de 16 ans. A moins d’être collapsologue, je crois que la bataille à mener pour disposer d’un service universel autour du très haut-débit – pour les très hauts débiles ? – reste entier. Il est clair que je ne crois plus à l’intérêt réel de la fibre optique en milieu rural, surtout quand il s’agit de la passer en aérien sur l’immense majorité de nos communes. Quel sera le délai d’intervention lorsque les tracteurs ne manqueront pas d’arracher les câbles ? En France et dans l’Eure, sous les auspices d’Alfred Recours et de Hervé Maurey à la présidence d’Eure numérique, nous avons trop tardé. Dans la perspective du renouvellement des conseils départementaux en 2020, l’énergie réelle de Frédéric Duché ne changera rien, hélas, sur le fond. Le salut pour nos campagnes passe désormais par la 5G. Restent le sujet de l’exposition aux ondes et leurs conséquences sur la santé…