Oracle : la croyance dans les entrailles de dinde
Je sors d’une grippe totalement ereinté, vidé, sans énergie. Et comme vous avez pu le voir, je n’ai pas beaucoup écrit ces derniers temps.
J’ai, malgré tout, pris cette semaine le temps de travailler. Et j’ai formé le responsable d’un grand CCAS d’une ville normande sur Oracle 11g. Sur 3 applications s’exécutant sur Oracle, deux d’entre elles étaient sauvegardées via DataPump. Pour la 3e, il y avait Veeam Backup ! Pas de plan de maintenance, pas de réindexation, pas de mise à jour du système statistique, pas de purge pour la table SYS.AUD$. D’où des lenteurs…
A moins de clauses spécifiques au niveau du contrat qui lie le client au fournisseur du logiciel, la sauvegarde incombe à la structure utilisatrice. Autrement dit, le fournisseur de l’application ne saurait être tenu responsable en cas de perte de données. J’avais lu, il y a quelques temps, que 60% des entreprises utilisant Oracle avaient au moins une fois perdu leurs données. Il faut dire qu’Oracle dispose d’une multitude de techniques de sauvegarde plus ou moins « exotiques » :
- exp / imp
- expdp / impdp
- rman sans catalogue / rman avec catalogue
- mode flashback (en version enterprise)
Les SSII sont en train d’abandonner massivement Oracle pour deux raisons. Elles n’ont plus de compétences internes sur ce moteur de bases de données relationnel, ardu à maîtriser. Ajoutez-y une politique tarifaire d’Oracle totalement incompréhensible, notamment quand il s’agit de calculer le nombre de licences pour une instance s’exécutant dans une ferme de serveurs Vsphere Esxi ! Et le prix vient à dissuader le client final de choisir la solution du fournisseur. C’est la raison pour laquelle les SSII s’orientent vers PostgreSQL, MariaDB ou SQL Server.
Le destin d’Oracle est aujourd’hui clairement lié aux DBA qui s’en vont massivement en retraite. Oracle ne leur survivra pas !