Dis… il est où mon papillon ?
Alors que je présentais les différentes manières d’améliorer la compatibilité des applications sous Windows 7 / 2008, Isabelle nous rappela un élément important de notre réalité d’informaticiens. En coupant le service de thèmes pour permettre l’exécution d’anciennes applications, nous risquons de nous trouver confronter à l’incompréhension – voire à l’ire – de nos utilisateurs.
Les dangers de l’incompétence mimétique
De nombreux techniciens n’hésitent pas à mettre en avant la « bêtise » de certains utilisateurs comme pour se rassurer sur leur niveau de compétences réel. Nos modes de fonctionnement mimétiques – lire René Girard – devraient nous inciter à nous inquiéter d’être entourés de gens prétendument tous aussi nuls les uns que les autres ! Il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire sur la perception supposée ou avérée du niveau des utilisateurs alors que l’informatique irradie nos vies personnelles et professionnelles. Il arrive très souvent que le niveau de compétences de certains utilisateurs soit très au-dessus de « techniciens » qui peinent encore à trouver le chemin du clic droit et qui ne savent même plus taper à partir de la ligne de commandes ! ;+)
C’est sans doute aussi du fait de leur niveau de compétences exceptionnellement élevé que les entreprises sont en train massivement de faire le choix du cloud Amazon, Google ou Microsoft et du SaaS (Service as a Software) proposé par Sage, Cegid ou SAP ! Les entreprises sur les conseils de leurs « informaticiens » et autres DSI croyant sauver leur peau n’hésitent plus à se tirer une balle dans le pied en vantant les vertus de l’externalisation du stockage, de la messagerie, de la bureautique, des serveurs et maintenant des applications métiers. Plus sûr. Moins cher. Que restera-t-il au train où vont les choses des services informatique dans les entreprises ? L’informatique peut-elle se réduire à un centre de coût ?
Aujourd’hui, nous devons notre salut au fait de devoir répondre à cette question existentielle d’une population salariée vieillissante : « Dis… il est où mon papillon ? » Mais au fait, pour combien de temps encore ?