Discrimination positive
Initié dans le cadre de la vie politique française, ce concept me semble dangereux à plusieurs égards et va à l’encontre du concept même de République.
Hier soir, sur France Culture, l’émission « Le Pari(s) du Vivre ensemble » traitait de ce sujet. Y était invité Mourad Ghazli, membre du parti radical valoisien présidé par Jean-Louis Borloo. Il y évoquait l’absurdité de la parité, avouant que les femmes, au sein l’UMP, ne représentaient que 15% des militants. Dans ce cadre, quelle est la justification de la présence des femmes à hauteur de 50% au niveau des élus de la République ?
J’ajouterai une touche très personnelle. Si, encore, cette sur-représentation nous apportait la diversité qui fait tant défaut, pourquoi pas… même si, fondamentalement, elle est très éloignée des principes de la République ? Le problème, c’est que c’est exactement l’inverse qui se produit en accroissant la proportion d’énarques dans les sénacles décisionnels. Or, en la matière, homme ou femme, un énarque demeure un énarque. Notre République tend à devenir une oligarchie bureaucratique et technocratique à caractère ploutocratique, gérontocrate et « népotique ». C’est là que se situe le véritable enjeu de notre République.
A la source, La discrimination est principalement produite par la longévité de notre personnel politique (Chirac, Chevènement, Jospin, Le Pen, Laguiller, De Villiers… rien que des petits jeunes de la vie politique) dont les règles de renouvellement relèvent essentiellement d’une logique de corps à tous les niveaux. Pour combattre cette dérive, il faut au plus vite instituer le mandat parlementaire unique et limiter le nombre de mandats locaux décisionnels. Le Parti Socialiste s’est engagé sur cette voix. Gageons que le programme de l’Ump en fasse de même.