La fin du livre dans le domaine informatique ?
Avant Internet, nous achetions livres et revues pour parfaire nos connaissances. Dans les années 2000, je passais plus d’une heure par jour à lire et photocopier les docs en tout genre pour assurer ma veille ! Aujourd’hui encore, je continue de graver sur BluRay les documentations de qualité que je glane sur Internet. La WayBack Machine ne peut pas tout !
Si le support de cours au format papier ou électronique est encore très largement plébiscité dans les formations, il est de plus en plus difficile de se procurer des ouvrages techniques sur des sujets pointus dans les réseaux Torrent. Les livres y sont vieux de près de 3 ans dans le meilleur des cas ! Un signe des temps ?
Plusieurs raisons
La 1ère raison de la désaffection pour les livres dans le domaine informatique est la difficulté pour les auteurs à suivre la cadence des changements de versions imposée par les éditeurs en mode Continious Release. Le format papier – son coût – se prête assez mal à des rééditions en mode continu.
La 2e raison est l’amélioration des documentations en ligne fournies par les éditeurs eux-mêmes, que le logiciel soit d’ailleurs Open Source ou propriétaire.
La 3e raison est la multiplication des tutos et des vidéos sur Internet pour installer, configurer ou utiliser les systèmes d’exploitation et les logiciels.
La 4e raison serait l’élévation de notre niveau de connaissances dans le domaine numérique. Cela nous amènerait, du coup, à mieux comprendre les documentations et tutos présents sur Internet.
Je formule une dernière hypothèse. N’assisterions-nous pas à un phénomène d’informatique main stream à l’image de ce qui pourrait se passer dans le domaine de la culture, qui amènerait à une sorte de communautarisation et un faible retour sur investissement des éditeurs ?
Où t’es HAProxy … Où t’es ?
A titre d’exemple, je regardais sur Amazon combien de livres avaient écrit sur HAProxy. Je n’en ai trouvé qu’un seul édité en décembre 2016, dont l’auteur est Nick Ramirez. Sur Torrent et aux éditions ENI, nada !