Le décès d’Olivier Andreau
Olivier est décédé, jeudi soir, des suites d’un malaise cardiaque.
Ensemble, nous avons partagé tant de choses. Il fut mon ami, mon associé, mon confident. J’avais une confiance absolue en Olivier. Nous nous sommes rencontrés au GRETA Elbeuf Vallée de Seine, où il était objecteur de conscience. Nous partagions ce point commun. Il avait ensuite animé les Ateliers Pédagogiques Personnalisés. Il avait été un pionnier, un novateur. Nous avons ensemble coordonné la formation MMI devenue MOSAR de 1998 à 2004. Il aura continué quelques années de plus. Son travail aura permis de faire de ces hommes et de ces femmes des informaticien-nes. Je l’ai embarqué dans l’association Saint-Pierre Informatique, où nous intervenions le samedi matin pour réparer les machines et les systèmes des particuliers. Durant de très nombreuses années, nous avons organisé ensemble la Foire à tout informatique à Saint-Pierre-des-Fleurs. Je l’avais convaincu du logiciel libre et de Linux. En 2004, nous avons fondé Winuxware. Nathalie, son ex-compagne, me disait à quel point il était fier d’avoir créé cette société. Et puis, très vite, les passions tristes, la mélancolie l’ont envahi, l’auront détruit… définitivement. Je lui ai cédé les parts de la SNC Société en Nom Collectif devenue moribonde en 2013. Je n’ai pas cherché à revoir Olivier depuis cette époque. J’avais des nouvelles par ses proches, par Claude. Je savais qu’il avait été opéré. Depuis quelques temps, je n’en avais plus. Je ne voulais plus savoir, tant l’issue, hélas, était totalement prévisible.
Il se définissait comme un fainéant. Il ne l’était pas. C’était en fait tout le contraire. C’était un fan de métal, un fou de moto et de vitesse. Je me souviendrais toute ma vie de ce jour mémorable où il chevauchait nos routes de campagne à plus de 160 km/h dans son Opel Tigra, en compagnie de Benoît qui a bien failli vomir ce jour-là dans la voiture.
Nous avons passé ensemble de merveilleux moments. Je ne suis pas prêt de les oublier. Je pense à cette visite au Futuroscope, à ces repas accompagnés de bonnes bouteilles, ces Noël et ces jours de l’an passés ensemble avec Isabelle. C’était un fin gourmet et un excellent cuisinier. Les enfants aimaient que nous soyons ensemble avec Olivier, à la maison. Ils nous demandaient, à chaque fois, s’il pouvait rester manger avec nous. Il faisait partie de la famille.
Je garderais à jamais le souvenir de cet Olivier là, riant, croquant la vie à pleines dents. Sache que la grosse JAKY n’est pas prête de t’oublier. Moi non plus.
L’inhumation d’Olivier se tiendra jeudi 13 juin à Saint-Léger-du-Gennetey, à 14 h 30.